Le temps n’est plus à ressasser le mot « repentance », pas plus que de taire depuis trop longtemps la réalité des faits qualifiés alors « d’évènements » ou « révolution », alors que c’est un conflit armé qui caractérisa la Guerre d’Algérie. Il n’est pas non plus question de « remuer le couteau dans la plaie » en entretenant une douleur morale qui ne pourrait qu’en aggraver les dégâts, en se disant que ce fut dans un autre temps et avec d’autres hommes, afin d’en tirer des leçons utiles à notre temps par un regard lucide. Il convient donc de toujours témoigner notre respect à ceux qui ont été oubliés et à leurs familles. Le sacrifice humain ne peut pas demeurer dans l’oubli collectif. C’est le 19 mars 1962 à midi que les armes se turent.
Didier CLAVERY